Le régime en
hémodialyse

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dernière mise à jour le 17/12/02
La diététique en hémodialyse

Pour conserver un bon état physique en hémodialyse, il est essentiel de bien se nourrir et de conserver une alimentation variée.

Cependant, il ne faut pas ignorer que certains constituants des aliments que le rein élimine lorsqu'il fonctionne normalement peuvent s'accumuler dans l'organisme et provoquer divers problèmes de santé.

Certaines règles doivent donc être respectées par les hémodialysés, en fonction de leur état et de leurs résultats biologiques.

Le contrôle de l'apport en potassium
Le contrôle de l'apport en phosphore
Le contrôle de l'apport en liquides
Le contrôle de l'apport en sel
Un lien utile : La Fourchette Gourmande


Contrôler le Potassium

Il s'agit d'un minéral, qui est normalement filtré par le rein, et éliminé dans les urines.
Chez les insuffisants rénaux au stade terminal, les reins ne fonctionnent plus et le potassium s'accumule dans le sang. Il peut provoquer des dysfonctionnements cardiaques allant jusqu'à l'arrêt cardiaque s'il y est présent en trop grandes quantités.

La dialyse permettra son élimination, mais dans la mesure où elle ne se produit que tous les deux ou trois jours, il est important d'en limiter les apports et de bien les gérer durant ce laps de temps.

Tous les aliments contiennent du potassium en plus ou moins grandes quantités, les plus riches devront être proscrits :
  • Les légumes secs : haricots secs, flageolets, fèves, pois chiches, lentilles…
  • Les fruits secs : raisins, pruneaux, figues, dattes, etc.
  • Les oléagineux : cacahuètes, amandes, noisettes, noix, pistaches, pignons, avocats…
  • Certains légumes frais : radis noirs, champignons crus, épinards, fenouil, bettes, endives crues, artichauts crus, mâche
  • Certains fruits : les bananes, châtaignes, noix de coco, abricots...
  • Le chocolat, le cacao et toutes les préparations chocolatées
  • Toutes les boissons instantanées : café, chicorée, etc.
  • Le beurre d'arachide
  • Le ketchup
  • Tous les aliments avec substitut de sel : sel de régime, jambon sans sel, etc. En effet, le sodium y est remplacé par du sel de potassium.

La plupart des légumes ainsi que les pommes de terre sont également riches en potassium lorsqu'il sont crus. Il existe cependant des astuces de cuisson qui permettent d'éliminer une grande part de ce potassium, et donc de les inclure dans le régime des hémodialysés.
Il suffit de les couper en petits morceau puis de les cuire dans une grande quantité d'eau et de proscrire tout autre mode de cuisson (à l'étouffée, à la vapeur, braisés, sautés...).

Dans le cas des pommes de terre, on peut, au préalable à la cuisson à l'eau, les faire tremper pendant quelques heures : cela diminuera encore leur taux de potassium. Rien n'empêche après la cuisson à l'eau de les accomoder comme on le souhaite, les faire dorer dans un peu de matière grasse, etc.

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Contrôler le phosphore

Tout comme le potassium, le phosphore est un minéral nécessaire au bon fonctionnement de l'organisme. Avec le calcium, c'est un des principaux composants des os et des dents.
Il peut s'accumuler dans le sang chez les insuffisants rénaux.
Quand le taux de phosphore sanguin est élevé, il s'associe avec le calcium présent dans le sang et se dépose dans divers tissus. Les complexes ainsi formés peuvent se déposer dans les articulations, dans les muscles, les yeux, les valves cardiaques et les vaisseaux sanguins, entraînant des démangeaisons cutanées, des faiblesses musculaires, une calcification du cœur, de la peau, des articulations ou des vaisseaux sanguins.

La formation de ces complexes entraîne également une baisse du taux de calcium sanguin, et une surproduction d'hormone parathyroïdienne. Cette hormone, produite par les glandes parathyroïdiennes (localisées dans le cou), va permettre à l'organisme de compenser le déficit en calcium en allant en puiser directement dans les tissus osseux.
Ainsi, les os sont peu à peu affaiblis et décalcifiés et des fractures ou des déformations osseuses peuvent se produire.
Un des moyens pour limiter la production d'hormones parathyroïdiennes est de fournir à l'organisme de la vitamine D. Si cela ne suffit pas, les glandes parathyroïdiennes peuvent être retirées chirurgicalement.

Le phosphore est présent en grandes quantités dans tous les produits laitiers, les légumes secs, les abats, les poissons, les œufs…

En fonction du taux de phosphore présent dans le sang, certains de ces aliments pourront être à proscrire ou à consommer de façon limitée.

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Contrôler l'apport en liquides

L'eau est un des composants principaux des aliments et des boissons.
Une alimentation variée et équilibrée apporte naturellement de l'eau.

Lorsque les reins ne fonctionnent plus, l'eau ne peut plus être éliminée. Elle s'accumule dans les tissus de l'organisme, provoquant des œdèmes (principalement dans les chevilles et sous les yeux) allant parfois jusqu'à l'œdème pulmonaire.
L'hémodialyse corrige cette accumulation à condition que les apports entre deux séances soient modérés.

Entre deux séances de dialyse, la prise de poids (qui traduit principalement l'accumulation de l'eau dans l'organisme, et reflète donc les apports depuis la dernière séance) ne doit pas dépasser 5% du poids du corps.

Il existe une relation entre le volume de boissons et le volume uriné :

S'il existe une diurèse résiduelle :
Volume de boissons / jour = volume uriné +1/2 l /jour

Si anurie :
Volume de boissons / jour = 75 ml /jour

Ces restrictions en liquide peuvent être très difficiles à respecter, car on ne boit pas "à sa soif". Certaines astuces peuvent aider à limiter la sensation de soif, par exemple manger peu salé et peu sucré et sucer des glaçons (qui désaltèrent malgré un faible volume de liquide).

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Contrôler l'apport en sel

Il y a deux raisons principales qui peuvent conduire à l'établissement d'un régime pauvre en sel : l'existence d'une hypertension, qui est relativement fréquente chez les hémodialysés, et la restriction en eau, puisque le sel donne soif.

Concrètement, il s'agit de cuisiner sans sel, de ne pas rajouter de sel aux aliments, d'éviter tous les plats du commerce, les conserves, les fromages salés, la charcuterie, de consommer du pain sans sel.

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Une excellente ressource sur le web

Ce "Guide diététique de l'insuffisant rénal, de l'hémodialysé, du dialysé péritonéal et du transplanté", à la fois très complet et très accessible, est disponible dans son intégralité sur le site de la Société Francophone de Néphrologie.

Attention toutefois : rien ne vaut les conseils de votre néphrologue et/ou de votre diététicien(ne) ! J'ai pu constater des différences notables entre ceux fournis par ce guide et les régimes que j'ai suivis en hémodialyse et après la greffe. Encore une fois, chaque cas est particulier !

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Témoignage : de la dialyse à la transplantation
 
 
 

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